Autant que le canular exploite de drôles analogies.
Un dossier très complet de Diego Cuoghi issu du site http://www.sprezzatura.it/Arte/Arte_UFO_fr.htm
CRUCIFIXION
Cathédrale Svetitskhoveli, Mtskheta, Georgie
Cathédrale Svetitskhoveli, Mtskheta, Georgie
Ceci est un des cas les plus éclatants, parmi ceux publiés sur les sites ufologiques, de mauvaise compréhension de la signification d’une oeuvre d’art, parce que celui qui connaît le symbolisme artistique de l’époque ne peut arriver à soutenir qu’il s’agit d’éléments mystérieux ou incongrus. En effet, dans la plupart des cas de crucifixion de style byzantin, sont toujours représentés les mêmes objets au coté de la Croix, ce sont le Soleil et la Lune, souvent avec une physionomie humaine.
Voici comment est décrite la scène de la crucifixion dans une icône byzantine orthodoxe:
«The angel top left introduces a bright female personification while gesturing to the sun. Another opposite expels a dark personification on the other side of the moon. This juxtaposition of light and dark, positive and negative, is central to the interpretation of the panel as representing man’s redemption through Christ’s death.» (http://www.st-mary-mons.org/english/ancient_icon_of_crucifixion_13th.htm)
«The angel top left introduces a bright female personification while gesturing to the sun. Another opposite expels a dark personification on the other side of the moon. This juxtaposition of light and dark, positive and negative, is central to the interpretation of the panel as representing man’s redemption through Christ’s death.» (http://www.st-mary-mons.org/english/ancient_icon_of_crucifixion_13th.htm)
Ou encore:
"A ces éléments de base s’ajoutent ensuite, avec des variations, d’autres composants symboliques: le soleil et la lune, «lumière éternelle» («Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne disparaîtra plus, car Yahvé sera pour toi une lumière éternelle, et les jours de ton deuil seront accomplis.», Isaïe, 60.20) ; l’église de Sion et celle de Jérusalem («Monte sur une haute montagne, messagère de Sion : élève et force la voix, messagère de Jérusalem; élève la voix, ne crains pas, dis aux villes de Juda : " Voici votre Dieu! " Voici le Seigneur Yahvé qui vient avec puissance, son bras assure son autorité; voici qu'il porte avec lui sa récompense, et son salaire devant lui.», Isaïe, 40.9-10); anges avec monogramme du Christ, à signifier l'incarnation («il vient de Sion le libérateur…», Lettre aux Romains , 11.27) , et avec la patène, à signifier le sacrifice du Sauveur; ou sinon, au lieu des anges, les compositions de l'Annonciation (ou encore de la Vierge avec Emmanuel sur le sein) et de la Crucifixion. " (http://www.iconarussa.it/pubblicazioni/salvatore.php)
"A ces éléments de base s’ajoutent ensuite, avec des variations, d’autres composants symboliques: le soleil et la lune, «lumière éternelle» («Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne disparaîtra plus, car Yahvé sera pour toi une lumière éternelle, et les jours de ton deuil seront accomplis.», Isaïe, 60.20) ; l’église de Sion et celle de Jérusalem («Monte sur une haute montagne, messagère de Sion : élève et force la voix, messagère de Jérusalem; élève la voix, ne crains pas, dis aux villes de Juda : " Voici votre Dieu! " Voici le Seigneur Yahvé qui vient avec puissance, son bras assure son autorité; voici qu'il porte avec lui sa récompense, et son salaire devant lui.», Isaïe, 40.9-10); anges avec monogramme du Christ, à signifier l'incarnation («il vient de Sion le libérateur…», Lettre aux Romains , 11.27) , et avec la patène, à signifier le sacrifice du Sauveur; ou sinon, au lieu des anges, les compositions de l'Annonciation (ou encore de la Vierge avec Emmanuel sur le sein) et de la Crucifixion. " (http://www.iconarussa.it/pubblicazioni/salvatore.php)
Une autre explication:
"2. Mysterium Lunae - Selon l'antique tradition iconographique de la Crucifixion, commune à l'Orient et à l'Occident, le mystère de la mort du Christ est représenté avec deux "témoins" cosmiques de l'évènement salvateur: le soleil et la lune. Ceux-ci n’expriment pas seulement la portée universelle du salut opéré par le Christ sur la croix, mais ce sont, d’une certaine façon, le symbole permanent du rapport entre le Christ (Soleil de justice) et l’Eglise (Sélène). La lune avec ses phénomènes cosmiques symbolise le mystère de l’Eglise. Sa croissance et sa mort est l’ image de l’incarnation et de la « kenosi del Logos ». Elle ne brille pas de sa propre lumière, mais projette celle qu’elle reçoit du soleil. "Ce n’est pas une chose de rien la Lune, que le Christ a choisie comme son symbole et qui représente l'image de l'Eglise (...). Justement l’Eglise ressemble à la lune: elle aussi resplendit sur tout le monde en illuminant les ténèbres du temps présent et s’exclame: ‘la nuit est passée, le jour s’approche désormais’" (St. Ambroise, In Exaem., 4, 8, 32). L’Eglise est la vraie lune. De la lumière incandescente de l'astre fraternel elle obtient la lumière de l'immortalité et de la grâce. En effet l’Eglise ne brille pas de sa propre lumière, mais de la lumière du Christ. Elle prend sa splendeur du soleil de justice, pour pouvoir ensuite dire: Je vis, mais ce n’est plus moi qui vit, mais vit en moi le Christ! Vraiment bienheureuse tu es, o lune, qui a été digne de tant d’honneur" (http://www.webitaly.com/hellenismos/tamburr.htm)
"2. Mysterium Lunae - Selon l'antique tradition iconographique de la Crucifixion, commune à l'Orient et à l'Occident, le mystère de la mort du Christ est représenté avec deux "témoins" cosmiques de l'évènement salvateur: le soleil et la lune. Ceux-ci n’expriment pas seulement la portée universelle du salut opéré par le Christ sur la croix, mais ce sont, d’une certaine façon, le symbole permanent du rapport entre le Christ (Soleil de justice) et l’Eglise (Sélène). La lune avec ses phénomènes cosmiques symbolise le mystère de l’Eglise. Sa croissance et sa mort est l’ image de l’incarnation et de la « kenosi del Logos ». Elle ne brille pas de sa propre lumière, mais projette celle qu’elle reçoit du soleil. "Ce n’est pas une chose de rien la Lune, que le Christ a choisie comme son symbole et qui représente l'image de l'Eglise (...). Justement l’Eglise ressemble à la lune: elle aussi resplendit sur tout le monde en illuminant les ténèbres du temps présent et s’exclame: ‘la nuit est passée, le jour s’approche désormais’" (St. Ambroise, In Exaem., 4, 8, 32). L’Eglise est la vraie lune. De la lumière incandescente de l'astre fraternel elle obtient la lumière de l'immortalité et de la grâce. En effet l’Eglise ne brille pas de sa propre lumière, mais de la lumière du Christ. Elle prend sa splendeur du soleil de justice, pour pouvoir ensuite dire: Je vis, mais ce n’est plus moi qui vit, mais vit en moi le Christ! Vraiment bienheureuse tu es, o lune, qui a été digne de tant d’honneur" (http://www.webitaly.com/hellenismos/tamburr.htm)
Voici une petite galerie de Crucifixions de style byzantin orthodoxe, toutes avec le Soleil et la Lune représentés avec des visages humains:
Conclusions:
Dans a Crucifixion de Mtskheta, il n’y a pas d’OVNI. Les deux objets sur les cotés de la croix sont le Soleil et la Lune, représentés de manière anthropomorphique comme dans de nombreuses scènes qui représentent la Crucifixion dans l’environnement byzantin-orthodoxe.
Dans a Crucifixion de Mtskheta, il n’y a pas d’OVNI. Les deux objets sur les cotés de la croix sont le Soleil et la Lune, représentés de manière anthropomorphique comme dans de nombreuses scènes qui représentent la Crucifixion dans l’environnement byzantin-orthodoxe.
CRUCIFIXION
( Monastère de Visoki Decani, Kosovo)
( Monastère de Visoki Decani, Kosovo)
Même cette Crucifixion peinte dans le Monastère de Visoki Decani au Kosovo, est, comme la précédente, parmi les oeuvres les plus citées dans les sites de clipeologie. Les OVNI seraient les deux objets étranges sur les côtés de la croix, que nous voyons agrandis ci-dessous:
(les images sont extraites de Zonamagica, BibelskeBeretninger et Bible Ufo Connection)
Dans ce cas, les auteurs de ces sites soutiennent qu’il s’agit de deux vaisseaux spatiaux avec leur équipage, comme nous pouvons le lire dans les pages de Edicolaweb: "Yougoslavie, monastère de Visoki Decani, fresque de la première moitié du XIVème siècle. On note aux deux angles supérieurs deux capsules spatiales pilotées".
Cette Crucifixion suit pourtant un modèle iconographique très diffusé au moyen age. En particulier dans une oeuvre d’art qui rappelle dans sa composition la Crucifixion du Monastère de Decani et la Déposition de la Croix de Benedetto Antelami, qui se trouve au Dôme de Parme.
du "Dictionnaire des sujets et des symboles dans l'art" de James Hall:
"Le ciel et la lune des deux cotés de la croix constituent un élément récurrent des crucifixions médiévales. Ceux-ci ont survécu jusqu’au début de la Renaissance, mais sont rares à partir du XVème siècle. Leur origine est antique. Soleil et lune étaient traditionnellement présents dans l’iconographie des divinités solaires de la Perse et de la Grèce, et cette coutume s’est maintenue à l’époque romaine sur les monnaies avec les effigies des empereurs. Il semble que cette convention iconographique ait réussi à pénétrer l'art chrétien primitif à travers la fête de Noël, se superposant à une fête païenne qui célébrait la renaissance du soleil. Longtemps avant les représentations antiques de la Crucifixion, le soleil et la lune comparaissaient dans d’autres thèmes chrétiens: le Baptême, le Bon Berger et la Majesté du Christ. Quand on a commencé à représenter le Christ en croix, il apparaît qu’une insertion appropriée des deux symboles ait été déjà ratifiée par les écritures et par les théologiens. Les évangiles synoptiques racontent que vers midi les ténèbres ont envahi la terre jusqu’à trois heures de l’après-midi. L'éclipse pouvait être simplement un signe de la lutte des ciels pour la mort du Rédempteur; mais de façon plus spécifique, selon Augustin, le soleil et la lune révélaient le rapport de préfiguration qui unit les deux Testaments: l'Antique (la lune) pouvait être compris seulement à la lumière du Nouveau (le soleil). Dans les exemples médiévaux, le soleil et la lune peuvent être représentés selon la typologie antique: le soleil comme figure masculine qui guide un char, la lune comme figure féminine qui conduit un char à bœufs, chacun à l’intérieur d’un disque circulaire. Ou sinon le soleil est représenté simplement par un buste masculin avec un halo lumineux, et la lune par un buste féminin avec le croissant lunaire qui caractérise Diane. Plus tard ils se réduiront à deux simples disques (dans celui de la lune, il peut y avoir inscrit le croissant lunaire) et parfois ils sont entourés par des anges. Le soleil comparait à la droite du Christ, la lune sur la gauche."
"Le ciel et la lune des deux cotés de la croix constituent un élément récurrent des crucifixions médiévales. Ceux-ci ont survécu jusqu’au début de la Renaissance, mais sont rares à partir du XVème siècle. Leur origine est antique. Soleil et lune étaient traditionnellement présents dans l’iconographie des divinités solaires de la Perse et de la Grèce, et cette coutume s’est maintenue à l’époque romaine sur les monnaies avec les effigies des empereurs. Il semble que cette convention iconographique ait réussi à pénétrer l'art chrétien primitif à travers la fête de Noël, se superposant à une fête païenne qui célébrait la renaissance du soleil. Longtemps avant les représentations antiques de la Crucifixion, le soleil et la lune comparaissaient dans d’autres thèmes chrétiens: le Baptême, le Bon Berger et la Majesté du Christ. Quand on a commencé à représenter le Christ en croix, il apparaît qu’une insertion appropriée des deux symboles ait été déjà ratifiée par les écritures et par les théologiens. Les évangiles synoptiques racontent que vers midi les ténèbres ont envahi la terre jusqu’à trois heures de l’après-midi. L'éclipse pouvait être simplement un signe de la lutte des ciels pour la mort du Rédempteur; mais de façon plus spécifique, selon Augustin, le soleil et la lune révélaient le rapport de préfiguration qui unit les deux Testaments: l'Antique (la lune) pouvait être compris seulement à la lumière du Nouveau (le soleil). Dans les exemples médiévaux, le soleil et la lune peuvent être représentés selon la typologie antique: le soleil comme figure masculine qui guide un char, la lune comme figure féminine qui conduit un char à bœufs, chacun à l’intérieur d’un disque circulaire. Ou sinon le soleil est représenté simplement par un buste masculin avec un halo lumineux, et la lune par un buste féminin avec le croissant lunaire qui caractérise Diane. Plus tard ils se réduiront à deux simples disques (dans celui de la lune, il peut y avoir inscrit le croissant lunaire) et parfois ils sont entourés par des anges. Le soleil comparait à la droite du Christ, la lune sur la gauche."
Dans le cas de la Crucifixion de Visoki Decani, on pourrait émettre une hypothèse plus complexe qui pourrait être confirmée ou démentie seulement à partir d’une étude plus approfondi de la fresque et de son histoire. Etude qui à ce jour, sur la base des seules petites illustrations du web, n’est pas réalisable.
Sur les côtés de la Croix dans le bas-relief de Antelami, nous pouvons voir les deux figures appelées Ecclesia e Sinagoga. La première recueille dans une coupe le sang du Christ tandis que la seconde est obligée par un ange à incliner la tête en signe de soumission.
"Dans la mosaïque (XVème siècle) à l’intérieur de l’église de Sainte Sabine à Rome, au dessous du portail principal, deux figures féminines représentent respectivement l’Ecclesia ex gentibus et l’Ecclesia ex circumcisione, ou autrement dit, les deux courants du christianisme primitif. Au Moyen-age, au contraire, la figure de l’Ecclesia apparaît en opposition à celle qui symbolise la Sinagoga, c’est-à-dire la religion hébraïque (dôme de Bamberg)." (http://www.esonet.org/dizionario/e00.htm)
L'Ecclesia et la Sinagoga sont sculptées sur la façade du dôme de Strasbourg et sur celui de Bamberg.
On pourrait donc émettre l’hypothèse que dans la fresque de Decani, était représentée l'Ecclesia (Le Soleil) qui triomphe de la Sinagoga (la Lune). Le personnage à l'intérieur du Soleil semble tendre quelque chose avec la main; ce pourrait être, aussi dans ce cas, la coupe avec le sang du Christ. Ce serait intéressant de vérifier si dans la fresque de Decani le personnage à l'intérieur de la Lune a aussi les yeux bandés. Les petites images qui se trouvent sur le web ne permettent pas de bien voir le visage, qui pourtant présente une part évidente plus sombre à la hauteur des yeux. C’est en effet avec un bandeau sur les yeux qu’on représentait souvent la Sinagoga, afin de symboliser le refus des Hébreux de voir Jésus comme le Messie promis.
PAOLO UCCELLO, LA TEBAIDEConclusions:
Dans la Crucifixion de Visoki Decani, il n’y a pas d’OVNI. Les deux objets sur les côtés de la croix sont le Soleil et la Lune, représentés de façon anthropomorphique comme dans de nombreuses scènes qui représentent la Crucifixion dans le milieu byzantin-orthodoxe.
Dans la Crucifixion de Visoki Decani, il n’y a pas d’OVNI. Les deux objets sur les côtés de la croix sont le Soleil et la Lune, représentés de façon anthropomorphique comme dans de nombreuses scènes qui représentent la Crucifixion dans le milieu byzantin-orthodoxe.
PAOLO UCCELLO, LA TEBAIDE
(Galerie De l'Académie, Florence)
(Galerie De l'Académie, Florence)
Selon certaines hypothèses sur les OVNI cet objet rouge dans la grotte au centre, à droite de la croix, serait un disque volant: "Dans le cadre, détaché de la colline grâce à un effet de perspective, est présent un objet discoïdal, suspendu dans l’air, surmonté d’une coupole centrale. De couleur rouge, l'objet ressort par rapport au fond sombre. Le mouvement dynamique de l'objet volant est accompagné par l'artiste de petits traits, eux aussi de couleur rouge vif, qui rendent l'effet d’un virage brusque." (texte extrait de Edicolaweb)
L'agrandissement à droite montre un fond sombre et quasi uniforme. Par contre, si on observe une meilleure reproduction, on voit que le personnage agenouillé se trouve à l’intérieur d’une grotte et que l’ "objet étrange" est posé par terre sous la croix, et est beaucoup plus petit que l'animal.
"Dans l’un des modules iconographiques les plus répandus, Jérôme dans le désert se percute la poitrine avec une pierre, agenouillé devant un crucifix ou immergé dans la lecture des Saintes Ecritures pour découvrir graduellement la séquence de la révélation divine et de son achèvement en Christ. L’abandon de la robe pourpre est le symbole de l'abandon de la vie religieuse, pleine d’honneurs et de satisfactions intellectuelles, mais pleine aussi de vanité, de conviction semblable à celle des pharisiens, de supériorité culturelle et morale.» (http://www.cini.it/palazzocini/testi/ferrar/gero.html)
"Son iconographie devient très commune surtout entre le XV et le XVII siècle. Il est représenté vieux, avec la barbe et le cheveux blancs, avec à côté la calotte de cardinal; il est accompagné du lion auquel, selon les histoires populaires, le saint a extrait une épine de la patte. En plus des moments spécifiques de sa vie (saint Jérôme dans le désert, fustigé par les anges lorsqu’il est tenté ou a des visions, ses aventures avec le lion, l’ultime communion, ses miracles) sa figure est associée surtout à trois typologies. En tant que pénitent vêtu de peau de bête ou de haillons, est agenouillé devant un crucifix et il se frappe la poitrine avec une pierre; à côté de lui il peut y avoir la clepsydre et la tête de mort, symboles du temps qui passe et conduit à la mort. En tant qu’érudit, il siège dans son étude, en train de lire ou écrire, entouré des instruments du savoir. En tant que docteur de l’Eglise, il est en revanche représenté debout, avec l’habit rouge de cardinal, titre qui à l’époque en réalité n’existait pas mais qui lui est attribué en souvenir de son travail prêt du pape." (http://www.thanatos.it/cultura/personaggi/san_girolamo.htm)
Le lion à côté du saint rappelle la légende selon laquelle Jérôme aurait sauvé et domestiqué le fauve en lui enlevant une épine d’une de ses pattes. Mais le lion est aussi le symbole de l'évangéliste Saint Marc et de la République de Venise, en effet on racontait que Saint Jérôme serait né en Dalmatie. En dépit de cela, différents sites web sur les OVNI rapportent un article de Umberto Telarico publié par "Notiziario UFO" (n. 8, 1996) dans lequel l'animal est décrit comme un "petit chien ".
Et voila une petite galerie d’autres peintures qui représentent Saint Jérôme. Dans les trois premières, on le voit en habit de cardinal, avec la calotte rouge sur la tête. Dans la quatrième, Saint Jérôme est représenté dans les deux vêtements: cardinal à gauche et ermite, avec la calotte par terre, à droite:
De l'article de Caprotti, je cite: "Le premier à diffuser une vie de Saint Jérôme fût Giovanni di Andrea di Bologna (vers 1348), pour qui la vérité historique était envahie de connotations légendaires. Le même auteur donnera même des instructions aux artistes pour l'iconographie du saint, qui devinrent canoniques: Cum capello, quo nun cardinales utuntur, deposito, et leone mansueto (Avec le chapeau, du type que portent maintenant les cardinaux, déposé à terre, et avec le lion apprivoisé. n.d.r.) . Le chapeau en question est présent dans une multitude de représentations du saint mais en réalité il ne lui appartenait pas puisque Jérôme ne fût jamais cardinal, précisément comme il ne rencontra jamais le lion blessé. Mais cela n’a pas d’importance. En se dépossédant de ces caractéristiques arbitraires, l'art les fixera comme certitudes à transmettre à la descendance, heureusement pour nous avec de merveilleux chefs d’œuvre."
Conclusions:
Dans la peinture de Paolo Uccello appelée "La Tebaide" il n’y a pas d’OVNI. Cet objet rouge voisin de l'homme en prière est la calotte de cardinal de Saint Jérôme.
Dans la peinture de Paolo Uccello appelée "La Tebaide" il n’y a pas d’OVNI. Cet objet rouge voisin de l'homme en prière est la calotte de cardinal de Saint Jérôme.
CARLO CRIVELLI, Annonciation
(National Gallery, London)
Les auteurs de certains sites sur les OVNI s’étonnent devant cette Annonciation de Carlo Crivelli. Ils trouvent étrange que dans une Annonciation il y ait un rayon qui descende du ciel et va toucher la Vierge et ils soutiennent que ce rayon part d’un objet volant non identifié de forme discoïdale qui se trouve dans les nuages. Toutes les reproductions du détail du cercle de nuages dans le ciel sont horribles, floues, indéchiffrables. Personne ne semble avoir cherché une reproduction meilleure, ils s’échangent simplement toujours celle-ci:
Je rapporte le commentaire, dans ce cas assez modéré, de Edicolaweb: «Peinture de Carlo Crivelli, connue en tant que "Annonciation", exposeé dans la Galerie Nationale de Londres. Dans le ciel de l’œuvre stationne un grand disque brillant, duquel descend un rayon de lumière qui arrive jusqu’à une couronne posée sur la tête de Marie".
Mais dans un autre commentaire, extrait d’un autre site web intitulé "Gli UFO del Crivelli", on affirme sans retenue que l'objet dans le ciel ressemblerait à un OVNI aperçu dans la région de Venise en 1999: "Ce qui a attiré notre curiosité est la particularité du corps nuageux: il apparaît comme quasi solide, avec une structure circulaire et vraiment différente des nuages autour. Il pourrait s’agir seulement du cercle solaire (émanation directe de l’énergie divine) ou plutôt d’un objet vu réellement par Crivelli et qu’il a ainsi représenté. Comme preuve de cette seconde hypothèse c’est vraiment l’aspect solide de l’objet, qui n’est pas une entité abstraite; de plus on peut reconnaître la ressemblance du ‘nuage’ avec un OVNI récemment aperçu en janvier 1999 dans le Vénète. Au lecteur de juger."
Est-il possible que celui qui publie ces choses ne soit jamais entré dans un musée, même par erreur, et encore moins en voyage scolaire? Ca doit vraiment être ça, sinon il se serait rendu compte de la quantité d’Annonciations dans lesquelles un rayon descend du ciel pour frapper la Vierge. Et si ensuite il avait aussi regardé avec attention la peinture de Crivelli, il se serait aperçu que l'objet dans le ciel est formé d’un cercle de nuages à l’intérieur duquel on peut trouver de cercles de petits anges.
Mais dans un autre commentaire, extrait d’un autre site web intitulé "Gli UFO del Crivelli", on affirme sans retenue que l'objet dans le ciel ressemblerait à un OVNI aperçu dans la région de Venise en 1999: "Ce qui a attiré notre curiosité est la particularité du corps nuageux: il apparaît comme quasi solide, avec une structure circulaire et vraiment différente des nuages autour. Il pourrait s’agir seulement du cercle solaire (émanation directe de l’énergie divine) ou plutôt d’un objet vu réellement par Crivelli et qu’il a ainsi représenté. Comme preuve de cette seconde hypothèse c’est vraiment l’aspect solide de l’objet, qui n’est pas une entité abstraite; de plus on peut reconnaître la ressemblance du ‘nuage’ avec un OVNI récemment aperçu en janvier 1999 dans le Vénète. Au lecteur de juger."
Est-il possible que celui qui publie ces choses ne soit jamais entré dans un musée, même par erreur, et encore moins en voyage scolaire? Ca doit vraiment être ça, sinon il se serait rendu compte de la quantité d’Annonciations dans lesquelles un rayon descend du ciel pour frapper la Vierge. Et si ensuite il avait aussi regardé avec attention la peinture de Crivelli, il se serait aperçu que l'objet dans le ciel est formé d’un cercle de nuages à l’intérieur duquel on peut trouver de cercles de petits anges.
Il s’agit d’une représentation très commune de la divinité, visible dans une multitude d’œuvres d’art sacré, par exemple cette Annonciation de Luca Signorelli:
Dans la peinture de Carlo Crivelli intitulée "L'Annonciation" il n’y a pas d’OVNI. Le rayon qui atteint la Vierge qui écoute les paroles de l'Ange part de deux cercles de petits anges à l'intérieur d’un cercle de nuages. Ce type de représentation de la Grâce de Dieu comparait dans une multitude d’autres oeuvres d'art médiéval et de la Renaissance, mais surtout dans la majorité des Annonciations et des Baptêmes du Christ.
"BAPTEME DU CHRIST" de Aert DeGelder
(Fitzwilliam Museum, Cambridge)
(Fitzwilliam Museum, Cambridge)
Même dans le cas du "Baptême du Christ" il est vraiment difficile de comprendre ce qui a pu pousser ceux qui ont réalisé certains sites ufologiques à soutenir que dans cettea peinture serait représenté un objet volant non identifié, surtout sans fournir aucun agrandissement décent de l’image.
Voila au contraire un agrandissement de la peinture :
"De ce qui apparaît comme un disque, ressortent bien quatre rayons lumineux qui éclaircissent le terrain autour du Baptiste et du Christ", c’est ce que je lis dans la page de Edicolaweb. Donc le côté étrange ne serait pas seulement lié au disque mais aussi au fait qu’il en parte des rayons.
Le cadre représente le "Baptême du Christ"; c’est pourquoi nous pouvons le comparer avec beaucoup d’autres qui traitent du même sujet. Nous voyons tout de suite que l’un des éléments principaux de la composition est l'intervention de Dieu dans la scène du Baptême:
«Et aussitôt, remontant de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit comme une colombe descendre vers lui, et une voix vint des cieux : " Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur. "» (Marc 1,10)
"Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." (Mathieu 3,16-17)
« Or il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s'ouvrit,
et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : "Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." » (Luc 3,21)
« Et Jean rendit témoignage en disant : " J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui. » (Jean 1,32)
L’Esprit Saint apparaît sous la forme d’une colombe, souvent à l'intérieur d’un cercle lumineux duquel partent les rayons qui symbolisent la Grâce divine. Ici nous voyons la représentation classique de la troisième personne de la Trinité. Dans le cas présent , il s’agit de "La Dispute du Sacrement"de Raffaello et du "Baptême du Christ" du Perugino:
«Et aussitôt, remontant de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit comme une colombe descendre vers lui, et une voix vint des cieux : " Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur. "» (Marc 1,10)
"Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." (Mathieu 3,16-17)
« Or il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s'ouvrit,
et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : "Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." » (Luc 3,21)
« Et Jean rendit témoignage en disant : " J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui. » (Jean 1,32)
L’Esprit Saint apparaît sous la forme d’une colombe, souvent à l'intérieur d’un cercle lumineux duquel partent les rayons qui symbolisent la Grâce divine. Ici nous voyons la représentation classique de la troisième personne de la Trinité. Dans le cas présent , il s’agit de "La Dispute du Sacrement"de Raffaello et du "Baptême du Christ" du Perugino:
Même dans la peinture de De Gelder, au centre du cercle de lumière, on trouve une petite colombe, ou plutôt l’Esprit Saint :
Nous avons déjà vu beaucoup d’exemples dans la partie dédiée à l'Annonciation de Crivelli, nous allons voir maintenant une série de Baptêmes du Christ dans lesquelles apparaissent l’Esprit Saint ou Dieu le Père à l'intérieur d’un cercle (de nuages ou de lumière) dans le ciel:
J’ai laissé pour la fin le Baptême du Christ de Piero Della Francesca parce que même ce cadre a été indiqué comme étant de nature ufologique. Les "objets volants non identifiés" seraient les nuages blancs visibles dans le ciel. Il est difficile de penser qu’il serait nécessaire de débattre d’une affirmation tellement manifeste et privée de tout fondement. Je préfère m’arrêter là avec un "no comment".
Conclusions:
dans la peinture de Aert De Gelder intitulée "Baptême du Christ" il n’y a pas d’OVNI. Le disque lumineux dans le ciel est similaire à beaucoup d’autres, qui apparaissent dans une multitude de "Baptêmes du Christ", à l’intérieur duquel est représentée la colombe symbole de la troisième personne de la Trinité. Dans le catalogue du Fitzwilliam Museum, la peinture est en effet décrite comme suit : " Sur le fond d’un paysage de collines, Jésus est baptisé par Saint Jean, au milieu d’un cercle de spectateurs. Les deux figures sont illuminées par les rayons provenant de la Colombe en haut au-dessus d’eux, dans une obscurité générale ...".
dans la peinture de Aert De Gelder intitulée "Baptême du Christ" il n’y a pas d’OVNI. Le disque lumineux dans le ciel est similaire à beaucoup d’autres, qui apparaissent dans une multitude de "Baptêmes du Christ", à l’intérieur duquel est représentée la colombe symbole de la troisième personne de la Trinité. Dans le catalogue du Fitzwilliam Museum, la peinture est en effet décrite comme suit : " Sur le fond d’un paysage de collines, Jésus est baptisé par Saint Jean, au milieu d’un cercle de spectateurs. Les deux figures sont illuminées par les rayons provenant de la Colombe en haut au-dessus d’eux, dans une obscurité générale ...".
"MADONNA CON BAMBINO E SAN GIOVANNINO"
Attribuée à Sebastiano Mainardi ou à Jacopo del Sellaio
(Florence, Sale d’Hercule, Musée du Palazzo Vecchio)
(Florence, Sale d’Hercule, Musée du Palazzo Vecchio)
La "Madonna con Bambino e San Giovannino", exposée dans la sale d’Hercule au Palazzo Vecchio de Florence, a été attribuée à différentes personnes. La petite pancarte du musée l’attribue à Jacopo del Sellaio, mais dans la fiche du catalogue (numéro 00292620) on peut lire que la peinture peut être plutôt attribuée à Sebastiano Mainardi (1466-1513), ), peintre du cercle appelé Ghirlandaio actif à Florence à la fin du XIVème. Il y est ajouté qu’on peut y voir des ressemblances évidentes avec des oeuvres de Lorenzo di Credi, surtout dans la figure de la Vierge.
C’est vraiment cette peinture qui a fait le plus parler les ufologues qui voient dans la scène en haut à droite, derrière les épaules de la Vierge, le témoignage d’une "rencontre" avec un objet volant non identifié. Dans la scène en question, nous voyons un personnage qui, avec une main sur le front, regarde vers une apparition dans le ciel. Avec lui, on voit un chien qui lui aussi regarde vers l’étrange objet.
Dans un article de Daniele Bedini, publié dans Notiziario UFO - n. 7 (Juillet - Aout 1996) on lit: "on relève clairement la présence d’un objet aérien, de couleur gris-plomb, incliné sur la gauche et doté d’une "coupole" ou "tourelle", apparemment identifiable comme étant un moyen de transport volant de forme ovoïdale en mouvement."
Dans un article de Daniele Bedini, publié dans Notiziario UFO - n. 7 (Juillet - Aout 1996) on lit: "on relève clairement la présence d’un objet aérien, de couleur gris-plomb, incliné sur la gauche et doté d’une "coupole" ou "tourelle", apparemment identifiable comme étant un moyen de transport volant de forme ovoïdale en mouvement."
Le symbolisme religieux présent dans cette Vierge se référait par conséquence à une iconographie plus antique, qui dans la Florence de l'humanisme et du néoplatonisme s’était perdue. Les trois étoiles par exemple sont visibles dans des peintures du siècle précédent, mais surtout dans les icônes byzantines icônes byzantines de la Vierge. Elles se trouvent représentées souvent dans le voile voile (sur les épaules ou sur le front); ou sinon substituées par tres rayons,mais dans tous les cas, elles sont un symbole de la triple virginité de Marie, avant, durant et après l’accouchement.
Retournons au détail précédent, celui interprété comme étant d’ordre ufologique. Dans beaucoup d’autres "Nativités" du XIV et du XV nous trouvons une scène similaire. Il s’agit de l'annonce aux bergers, narré dans l’évangile de Luc.
"Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. Et voici, un ange du Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur...." (Luc 2,8-11).
Nous pouvons voir cette scène, représentée de façon très similaire à celle de la Madonna con Bambino du Palazzo Vecchio, dans beaucoup d’autres peintures qui ont comme sujet la Nativité ou l'Adoration de l’Enfant:
"Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. Et voici, un ange du Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur...." (Luc 2,8-11).
Nous pouvons voir cette scène, représentée de façon très similaire à celle de la Madonna con Bambino du Palazzo Vecchio, dans beaucoup d’autres peintures qui ont comme sujet la Nativité ou l'Adoration de l’Enfant:
Pourtant, dans l'art sacré de la Renaissance, n’étaient pas seulement représentées scènes et situations extraites des quatre évangiles canoniques. Très souvent, on recourait aussi aux évangiles apocryphes, textes plus récents qui contiennent personnages et événements de goût plus populaire et narratif. Les nombreuses scènes qui représentent les"Noces de la Vierge", la "Présentation de Marie au Temples" (peintures de Giotto), la rencontre entre Jésus et Saint Jean-Baptiste durant la fuite en Egypte (peinture de Léonard de Vinci dans la Vergine delle Rocce)... sont tous des sujets qui dérivent d’histoires étrangères aux évangiles de Marc, Mathieu, Luc et Jean. Les peintres et leurs clients, qui choisissaient les sujets, très souvent, mélangeaient scènes et situations extraites de textes différents. Par exemple l'annonce aux bergers et la description de la crèche avec le bœuf et l’âne, se trouvent dans l’évangile de Luc et non dans celui de Mathieu, qui en revanche contient l’histoire des Rois Mages et de l’Etoile.
Un des évangiles apocryphes les plus diffusés et utilisés comme source de sujets par les artistes de cette époque est le Proto évangile de Jacques. Précisément dans ce texte nous trouvons une description de la nativité dans laquelle n’apparaissent pas les anges mais seulement une "nimbe lumineuse", comme dans de nombreux autres extraits bibliques:
[19, 2] et ils s'arrêtèrent à l'endroit de la grotte. Une obscure nuée enveloppait celle-ci. Et la sage-femme dit : " Mon âme a été exaltée aujourd'hui car mes yeux ont contemplé des merveilles : le salut est né pour Israël. " Aussitôt la nuée se retira de la grotte et une grande lumière resplendit à l'intérieur, que nos yeux ne pouvaient supporter. (Proto évangile de Jacques 19,2).
A la différence de l’évangile de Luc dans lequel nous lisons que "la Gloire du Seigneur les enveloppa de lumière", dans cet extrait le narrateur ajoute que "les yeux ne pouvaient supporter" cette grande lumière. Et dans beaucoup de peintures, nous voyons que le berger se protège les yeux avec la main.
Dans le même Proto évangile nous trouvons la description de l’Etoile, mais surtout, à la différence des évangiles canoniques, il dit que même le petit Jean-Baptiste dû fuire Hérode:
[22, 1] Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit en colère et envoya des tueurs avec mission de faire périr tous les enfants jusqu'à l'âge de deux ans.
[22,2] Quand Marie apprit ce massacre, saisie d'effroi, elle prit l'enfant, l'emmaillota et le cacha dans une mangeoire à bétail.
[22,3] Élisabeth, qui avait appris que l'on cherchait Jean, l'emporta et gagna la montagne, et elle regardait à la ronde où le dissimuler mais elle n'apercevait point de cachette. Alors elle se mit à gémir, disant : " Montagne de Dieu, accueille une mère et son enfant ! " Car la frayeur l'empêchait de monter. Aussitôt la montagne se fendit et la reçut en son sein, tout en laissant filtrer une clarté pour elle. Car un ange du Seigneur était avec eux et il les protégeait.
Et voici que dans cet extrait du proto évangile de Jacques la "lumière" est identifiée avec un ange gardien, sans que celui-ci apparaisse comme un personnage vrai et réel.
A la différence de l’évangile de Luc dans lequel nous lisons que "la Gloire du Seigneur les enveloppa de lumière", dans cet extrait le narrateur ajoute que "les yeux ne pouvaient supporter" cette grande lumière. Et dans beaucoup de peintures, nous voyons que le berger se protège les yeux avec la main.
Dans le même Proto évangile nous trouvons la description de l’Etoile, mais surtout, à la différence des évangiles canoniques, il dit que même le petit Jean-Baptiste dû fuire Hérode:
[22, 1] Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit en colère et envoya des tueurs avec mission de faire périr tous les enfants jusqu'à l'âge de deux ans.
[22,2] Quand Marie apprit ce massacre, saisie d'effroi, elle prit l'enfant, l'emmaillota et le cacha dans une mangeoire à bétail.
[22,3] Élisabeth, qui avait appris que l'on cherchait Jean, l'emporta et gagna la montagne, et elle regardait à la ronde où le dissimuler mais elle n'apercevait point de cachette. Alors elle se mit à gémir, disant : " Montagne de Dieu, accueille une mère et son enfant ! " Car la frayeur l'empêchait de monter. Aussitôt la montagne se fendit et la reçut en son sein, tout en laissant filtrer une clarté pour elle. Car un ange du Seigneur était avec eux et il les protégeait.
Et voici que dans cet extrait du proto évangile de Jacques la "lumière" est identifiée avec un ange gardien, sans que celui-ci apparaisse comme un personnage vrai et réel.
La représentation de la seule nimbe sans l'Ange est rare mais nous pouvons en voir un exemple dans une peinture du Maître Franke. qui représente "L'Adoration de l’Enfant". Le même auteur dans une autre oeuvre représente en revanche Dieu à l'intérieur de la nimbe, tandis que l'ange fait l'annonce aux bergers:
Sano di Pietro, détail de l' Annonce aux Bergers (moitié XV siècle)
Nous pouvons ainsi aussi connecter le cercle avec la Madonna con Bambino e San Giovannino à la tradition iconographique de l'époque, celle de la fin du XIVème à Florence. Le détail archaïque des trois étoiles, symbole de la triple virginité de Marie, et la représentation non anthropomorphique mais symbolique de l'Ange en tant que "nimbe lumineuse" peuvent faire penser à une adhésion de l'auteur aux thèses de Gerolamo Savonarola, le frère dominicain qui prêchait un retour à la tradition et à une plus grande pureté dans l'art et dans la vie citadine. Dans la partie de la brochure du Musée du Palazzo Vecchio dédiée à la peinture, on dit qu’il y a des ressemblances étonnantes avec des oeuvres de Lorenzo di Credi. Précisément cet artiste était un des plus dévots disciples de Savonarola, au point qu’il arriva à brûler tous ses dessins de nu et à devenir frère lui-même.
Conclusions:
Dans la peinture intitulée Madonna con Bambino e San Giovannino, attribuée à Sebastiano Mainardi, artiste du cercle de Ghirlandaio, il n’y a pas d’OVNI. Les trois petites étoiles, qui dans cette peinture accompagnent celle qui est plus grande de la Nativité, étaient souvent utilisées en tant que symbole de la triple virginité de Marie; le berger qui regarde l'apparition dans le ciel en se protégeant les yeux avec la main est ressemblant à beaucoup d’autres extraits de peintures traitant du même sujet; la nimbe lumineuse derive de l’histoire de la Nativité dans le Proto évangile de Jacques. Le même Proto évangile qui contient les histoires de l'enfance de Marie, est un des textes les plus cités dans la définition du dogme de la virginité de Marie.